La mésothérapie est une pratique consistant à injecter localement, à proximité de la zone à traiter, de faibles doses de médicaments ou d’autres produits. Cette technique a été inventée par le docteur Michel Pistor dans les années 1950, qui publiera à ce sujet (1), mais peu dans des revues scientifiques (2).
Chaque séance peut comprendre une centaine d’injections, superficielles ou profondes, entre 0,1 et 13 mm (3) . Les produits injectés le sont souvent en dehors de l’autorisation de mise sur le marché (AMM) (4).
La mésothérapie, pour laquelle il n’existe pas de définition consensuelle, ni d’encadrement juridique ne puise pas ses fondements dans les données acquises de la science (5).
La mésothérapie est cependant reconnue par le Conseil de l’Ordre des médecins, et enseignée dans des diplômes universitaires, et dans des formations hors universités.
La mésothérapie est proposée pour traiter les douleurs, les vertiges, les infections ORL, l’insuffisance veineuse, le stress, les migraines ; pour assurer une vaccination ; ou bien à visée esthétique pour le vieillissement cutané du visage, l’alopécie ou pour mincir. Les produits utilisés sont très variés : anesthésiques, anti-inflammatoires, antibiotiques, vitamines, vaccins, calcitonine, antidépresseurs et anxiolytiques, propranolol, etamsylate, produits homéopathiques (6).
Actuellement, la mésothérapie n’a pas fait preuve de son efficacité (7) et présente de surcroît des risques (8). De manière générale, la littérature scientifique traite surtout des complications de cette technique (9). La mésothérapie n’a pas apporté la preuve de son efficacité dans la réduction cosmétique de graisse (10) .
Tant que la mésothérapie n’a pas fait la preuve de son efficacité, elle ne peut pas être recommandée comme traitement, surtout au vu des complications possibles.